lundi 11 mai 2015
Lundi matin nous avions rendez-vous à la clinique, non loin de la longue
Sahara avenue. C'est un petit quartier d'activités médicales, de cliniques privées.
Petite salle d'attente déjà bien remplie. Surtout des femmes. Hispaniques en majorité. Il y a là un couple de femmes, sans doute mexicaines. Donc la clinique a une activité de fertilité dans différents domaines.
Nous sommes reçus par Ashley Gray, qui a été surrogate trois fois! Elle parle de son expérience, et des relations avec les parents d'intention: parfois aucune relation, parfois Skype et emails.
Puis rencontre avec le Dr Said Daneshmand, iranien, et sans doute very successful. Nous parlons de l'agence Surrogate Solutions de Gayle East, qui nous aidera à trouver une surrogate. Déjà une proposition, une femme de Huston Tx,
flight attendant, qui souhaite porter pour des internationaux. Elle est danoise d'origine (sensibilité européenne).
On nous fait entrer dans une petite salle pour le don de sperme d'Andy.
Une fois sortis de la clinique, nous poursuivons la journée à visiter des zones urbaines inconnues, éloignées du "Strip" qui est cette zone assez localisée où sont concentrés les grands hôtels, casinos, salles de spectacles.
Beaucoup de pauvres gens, de mendiants, de clochards. Nombreuse population hispanique. Pauvres habitats de mobil-homes, pauvres gens si déprimés qu'ils vendent leurs affaires devant chez eux sans prendre le soin de les sortir d'un carton fouillis.
Exemple cet homme qui veut vendre tout en un seul lot de 50$. C'est à dire qu'il ne veut rien trier. Il a accumulé et cherche de l'aide pour débarrasser. ça donne l'impression d'un dépressif qui ne veut pas ranger et cherche quelqu'un pour le faire.
De nouveau écrasés de sommeil, nous sommes tôt couchés... et tôt levés, à 5h.
Nous sortons visiter le Strip.
Dans le calme et la fraîcheur du matin, c'est un délice. L'architecture est grandiose, immense, les éclairages sont généreux. On a reproduit ici les monuments du monde touristique: la Pyramide de Khéops et son Sphinx (avec le nez), le London Bridge, le grand obélisque monolithe, l'Opéra de Paris, l'Arc de Triomphe, la Tour Eiffel...
Trump a créé un immeuble en or: les façades en verre donnent un reflet d'or magnifique.
Andy et moi avons posé la voiture pour voir ça de nos yeux. Nous sommes entrés au Belagio, somptueux palace avec une étendue d'eau pour y faire jouer des jets d'eau tous les soirs.
Ce palace est somptueux. Les dimensions sont royales, la déco est assez classique. On avance dans l'hôtel, des employés installent chaque jour des bouquets splendides.
Par contre nous assistons au poubelage de dizaines de pots de fleurs encore très belles. Ici on achète et on jette. Ce n'est pas de l'horticulture. Juste de la déco.
Boutiques de luxe, salles de conférence, réunions, colloques... il y a un marché. L'économie de la ville repose désormais sur le tourisme + le jeu + les congrès. Et les autres activités se greffent sur ce trépied. On est loin d'une activité fondée sur les prairies arrosées d'une source pure !
Cette source pure, nous sommes allés la visiter. C'est un musée posé au milieu de la ville, là où jaillissait cette source qui faisait de cet endroit une oasis. On disait "les prairies", Las Vegas. Au milieu de ce désert du Nevada, les indiens savaient où trouver cet endroit fertile où les bêtes venaient se nourrir et boire.
Sur le
Strip, nous avons vu le palais vénitien des Doges, la place Saint Marc, une aile du Louvre... copies fidèles et très impressionnantes. Nous sommes bluffés et séduits. Nous avançons comme des amoureux. Nous profitons pour monter la tour du Stratosphère; une vue spectaculaire de la ville - ses quartiers verts - ses zones arides et encore inexploitées. On voit que la ville est posée sur une plaine bordée de montagnes. C'est la ville qui a le taux de développement le plus rapide qu'on ait jamais vu. Quand on pense qu'il n'y avait encore que quelques baraques en bois en 1905!! Le train a beaucoup apporté, il a permis ce développement.
Au musée de la
Spring Preserve il y avait un discours sur l'eau précieuse, à ne pas gâcher, sur la diversité biologique, les espèces en danger. Ce discours était abondamment servi aux groupes scolaires, aux enfants qui visitaient le musée. Ici comme sur Arte, je souris de voir si souvent la propagande sur le développement durable.
Je réalise que notre époque peine à mettre ces idées en oeuvre, ou à forcer leur application. Notre société continue de piller les réserves + détruire les forêts + déplacer les espèces + relarguer du CO2 à gogo. Et comme nous sommes culpabilisés par notre activité mortifère, c'est à nos enfants que nous enseignons le développement durable : une propagande ininterrompue à la télé, dans les écoles et les musées. Ce sont eux qui mettront en oeuvre ce qu'on leur aura mis dans le crâne à force de propagande. Ce sont eux qui seront plus efficaces.
Je dis propagande sans être en désaccord sur le contenu du message, mais plutôt sur le mode de pensée unique qui caractérise la communication sur ce sujet.